" Quand le sabbat fut passé,
Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et Salomé achetèrent
des aromates pour embaumer JESUS. Et de grand matin, le premier jour
de la semaine, elles vont à la tombe, le soleil levé.
Elles se disaient entre elles " qui nous roulera la pierre de
l'entrée du tombeau ? " Et levant les yeux, elles voient
que la pierre est roulée ; or elle était très
grande. Entrées dans le tombeau, elles virent assis à
droite, un jeune homme, vêtu d'une robe blanche, et elles furent
saisies de frayeur, mais il leur dit : " ne vous effrayez pas.
Vous cherchez JESUS de Nazareth, le crucifié, IL EST Ressuscité,
IL n'est plus ici ; voyez l'endroit où on l'avait déposé.
Mais allez dire à ses disciples et à Pierre : "
IL vous précède en Galilée ; c'est là
que vous LE verrez comme IL vous l'a dit "
(Marc 16-1-8)
Les femmes cherchaient JESUS pour l'embaumer
selon la tradition juive. Ces femmes pensaient trouver son corps au
tombeau, à l'endroit où on l'avait déposé
! Elles ne pensent qu'à rendre au mort le culte, le soin qui
lui est dû
En saint Luc, chapitre 4, versets 5 à
10, il est dit aux femmes :
" Pourquoi cherchez-vous
le VIVANT parmi les morts ? IL n'est pas ici, mais IL est ressuscité.
Rappelez-vous comment IL vous a parlé quand IL était
en Galilée. Il disait : " il faut que le Fils de
l'Homme soit livré aux mains des pécheurs, qu'IL
soit crucifié et que le troisième jour, IL RESSUSCITE.
"
Ces femmes connaissaient-elles ces paroles
de JESUS ? Or nous savons par les apôtres que JESUS EST VIVANT,
et que ceux qui croient en LUI, passeront de la mort à la vie.
Et pourtant
après avoir donné une sépulture
à notre enfant ou à nos parents, nous vivons comme s'ils
étaient toujours morts !
notre pensée est obsédée,
accaparée par leur " absence- présence " et
nous n'arrivons plus à nous détacher du cimetière
JESUS qui savait que ses apôtres et les femmes étaient
des gens comme nous, lents à croire (Luc 24-25) leur fait dire
que ce n'est pas au tombeau de Jérusalem qu'il faut LE chercher,
mais en Galilée : il fallait donc quitter la Judée,
traverser la Samarie, pour arriver en Galilée, au bord de la
mer de Tibériade (soit environ 12O Km !
) pour voir JESUS VIVANT ! Il est demandé aux apôtres
et aux femmes de faire tout ce chemin pour enfin voir JESUS, parce
que, ce n'est pas au tombeau qu'ils pourront LE rencontrer. " Voyez
l'endroit où on l'avait déposé "
Si nous voulons rencontrer notre enfant,
ou nos parents que nous avons aimés, ce n'est pas au tombeau,
lieu de mort, que nous pourrons les rencontrer, mais en JESUS qui
est DIEU et qui contient tout : c'est-à-dire dans la communion
au Corps du CHRIST RESSUSCITE ET VIVANT
.Il nous faut donc faire
le chemin du cimetière à l'église ; du cimetière
à notre chambre où dans le secret de nos curs,
nous pouvons trouver notre Unique Sauveur. Alors ne pensez pas que
vous serez un mauvais père ou une mauvaise mère, parce
que vous n'irez plus au cimetière que deux ou trois fois par
an ! Non, au contraire, en désertant le cimetière pour
l'église, ou pour prier dans votre chambre, vous allez vers
DIEU, selon ce qu'IL désire pour vous, pour nous. Ce sera un
acte courageux, un acte de foi et un acte d'obéissance à
la parole :
" Console-toi
de ton deuil "
Le SEIGNEUR
ne peut lui-même nous combler de ses grâces que si nous
faisons un pas vers LUI : JESUS qui SEUL détient les clefs
de la mort
.et qui est venu pour :
" Détruire
les uvres du diable " (1 Jean 3-8)
Evidemment en faisant cet effort de déserter
le cimetière pour aller à la messe, nous serons, certains
jours, découragés ou culpabilisés ! ? : Si je
ne fais pas cela, je ne me sens pas bien ; j'ai l'impression de n'avoir
pas fait ce qu'il convient de faire pour mon enfant auquel je dois
bien cela !
tous ces sentiments de culpabilité, sont
en fait, des tentations du Malin qui veut nous détourner de
DIEU et nous entraîner dans le désespoir du tombeau
Ne nous laissons pas faire ! Allons chercher JESUS VIVANT là
où IL EST : dans l'Eucharistie et nous rencontrerons le Consolateur
:
Celui qui a dit à la
veuve qui pleure son enfant : "
ne pleure pas "
Celui qui a dit à l'officier royal : " va, ton fils vit "
La compassion du SEIGNEUR JESUS pour les hommes et les femmes de Palestine
est aujourd'hui la même, pour nous qui pleurons :
Le Cur de DIEU ne change pas
c'est l'homme qui change !
DIEU EST AMOUR TOUJOURS
Je veux revenir sur notre agitation intérieure,
sur nos sentiments de culpabilité face à notre vraie
culpabilité. Quand un enfant meurt subitement, le réflexe
est de dire : si j'avais fait cela
si je lui avais dit
et alors nous sommes rongés par le remords ! Cela n'est pas
bon. En effet, la première chose que dit JESUS à ses
apôtres : " la paix
soit avec vous " Notre cur n'est pas en paix.
Comment accueillir cette paix de JESUS ?
"
Regardez mes mains et mes pieds, c'est bien MOI. Touchez-moi, regardez " (Luc
24-39)
En regardant le CHRIST RESSUSCITE, nous pouvons alors accueillir ce
qu'IL nous donne : sa paix et la joie de savoir notre enfant vivant
par LUI. C'est très beau de voir avec les yeux de la foi: notre
DIEU nous montrer ses plaies qui existent dans son corps ressuscité
; ses plaies par lesquelles nous sommes sauvés de la mort éternelle.
C'est par grâce, en
effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la
foi; vous n'y êtes pour rien, c'est le don de DIEU. Cela
ne vient pas des oeuvres afin que nul n'en tire orgueil. Car
c'est LUI qui nous a faits : nous avons été créés
en JÉSUS CHRIST pour les oeuvres bonnes que DIEU a préparés
d'avance, afin que nous nous y engagions (Ephésiens 2,
8-9)
Si nous souffrons d'un sentiment de culpabilité
en prenant appui sur JÉSUS VAINQUEUR DE TOUT MAL nous pouvons
dire un NOTRE PERE afin d'être délivrés de ce
qui nous inquiète. Si après cela, nous ne sommes pas
en paix : alors nous pouvons faire appel au SAINT NOM DE JÉSUS
en disant :
Par Ton SAINT NOM, SEIGNEUR JÉSUS,
chasse de mon esprit tout sentiment de culpabilité et je TE
demande de mettre la paix de Ton Esprit Saint en moi
Revêtons nous de l'armure du CHRIST
comme nous le recommande saint Paul dans sa lettre aux Ephésiens
(6 11 ss)
Si par hasard, la paix de DIEU ne nous recouvre
pas, déposons alors ce que nous pensons être une faute
devant le SEIGNEUR et demandons le sacrement de réconciliation.
Après l'absolution donnée par le prêtre, notre
coeur doit être dans une paix profonde. Si un sentiment de culpabilité
persiste : persistons dans la prière de rejet du sentiment
de culpabilité, tranquillement sachant que DIEU est toujours
là pour nous délivrer.
En résumé
:
Un sentiment de culpabilité : n'est pas une faute, c'est une tentation qui nous ronge et nous mène
au désespoir. Un sentiment de culpabilité prend racine
dans nos propres blessures d'amour. Chaque être est créé,
par l'amour pour l'Amour. Chaque manque d'amour est une blessure.
La culpabilité vraie : est une
faute envers l'Amour de DIEU. Cette faute est lavée par le
sang du CHRIST, dès l'instant où, nous mettant à
genoux, nous en prenons vraiment conscience et nous regrettons sincèrement
devant JÉSUS, ce manque d'amour. Cependant, il est bon d'aller
se confesser pour accueillir L'ESPRIT SAINT qui recrée son
enfant.
Rappelons nous que si le CHRIST a voulu
mettre une grande distance entre le lieu de sa mort et le lieu où
ses apôtres l'ont vu vivant, c'est qu'IL désire que nous
vivions dans Sa Résurrection et non dans la tristesse du deuil.
JÉSUS a institué l'Eucharistie
juste avant sa mort, pour que nous vivions de Sa Présence nouvelle
dans le pain et le vin... De plus, JÉSUS nous a envoyé
son ESPRIT SAINT pour que nous soyons transformés de l'intérieur
par sa grâce : ses apôtres peureux sont devenus des évangélisateurs
au péril de leur vie. Ils ont proclamé non seulement
la mort de JÉSUS
mais Sa Résurrection. La mort
a été vaincue par le CHRIST pour nous.